Parlons porno -17/05/2002-

par Nicolas   


Je ne viens pas içi pour critiquer, les jeunes, les vieux, les vicieux hards, les tendres softs, les tolérants, les intolérants, le milieu, les autres et encore moins parler de politique. Je viens pour vous parler du porno, de ces cassettes et de ces magazines que vous avez tous acheté un jour ou l'autre. Je viens vous demander de faire attention car derrière le papier glaçé se cachent de nombreuses souffrances. J'ai tourné dans deux films pornos pour un réalisateur français bien connu de tous, les films sortiront dans quelques mois, les photos aussi. A tous ceux qui sont tenté de se lançer là-dedans je dis attention, vous serez déçu dans un grand nombre de cas. J'ai été en contact avec tout ce que le milieu du porno français compte de noms (à l'exception de Bodilis étant donné qu'il recherche des mecs bodybuildés, étrangers si possible). Je regrette d'ailleurs car il a les moyens de faire de bons films et je suis sûr que les choses auraient été différentes.
Je vous passe rapidement mes désillusions (l'hébergement, l'argent qui ne couvre même pas les frais de nourriture, les conditions de tournages, le harcèlement du réalisateur qui veut sauter tout le monde et qui y arrive y compris sans capote). Je vous passe les horaires démentiels, la tyrannie de la mise en scène pour un résultat très moyen sur le plan de la réalisation. Je vous passe aussi les heures à mettre en place l'éclairage (l'équipe se résumant dans mon cas au seul réalisateur).
Je sais également que tout le monde ne fonctionne pas comme ça (Marc Bessange, futuremen.com sont réellement respectueux de tout le monde et cela s'en ressent même si là-encore je n'ai pas eu la chance de travailler avec eux).
Choisissez bien votre équipe, demandez à assisiter à un tournage si vraiment vous êtes tentés, soyez ferme pour ne rien regretter.
Enfin achetez les produits américains ou européens de qualités (c'est à dire là vous voyez qu'il y a des moyens derrières dans les décors et la qualité des modèles). Je dois dire que c'est là la pire désillusion. Je pensais tomber sur de beaux mecs mais en fait rien de réjouissant, rien que n'aurait attiré mon attention dans la rue ou un lieu de drague. Heureusement que la caméra aide ainsi que les trucages photos.
Depuis j'ai heureusement tourné la page, je suis mannequin pour une agence américaine, je vis en Californie et j'ai des contacts cette fois professionnels avec une écurie US Falcon.
Je ne me plains pas de ce qui m'est arrivé mais je veux juste que ceux qui veulent se lancer dans le porno fassent attention. Il est simple d'y rentrer pour ne pas dire excessivement simple mais le poids est après très lourd à porter.


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Les réactions déjà en ligne  
merci du 27/10/2006

oui, les films porno gays sont devenu ennuyeux. Y a les enciens qui restent hardent et bandants. Bref, merci aussi de nous ouvrir les yeux sur vos péripéties. Le monde du sexe est cruel. Particuliérement quand le fric vient s'en méler.
C'est bien d'en parler.

timo_dz


merci du 27/10/2006

oui, les films porno gays sont devenu ennuyeux. Y a les enciens qui restent hardent et bandants. Bref, merci aussi de nous ouvrir les yeux sur vos péripéties. Le monde du sexe est cruel. Particuliérement quand le fric vient s'en méler.
C'est bien d'en parler.

timo_dz


suite du 30/05/2002

Merci Moran pour ta réaction particulièrement intéressante. Je connais certains des films dont tu parles notamment "J'embrasse pas" et "Beautiful Thing" que j'ai vu alors que je vivais en Angleterre. Je dois dire que je suis d'accord avec toi et si je tourne des pornos je ne les regarde pas, je trouve ça très ennuyeux. C'est aussi pour cela que j'ai un projet que je vais chercher à developper ; des films qui comportent une véritable scénario, une histoire crédible. Les scènes de sexes seront crues mais intégrées dans un contexte elles n'en seront que plus crédible. Un film qui me sert de base (qui mérite cependant d'être approfondi) : Idol Country avec Ryan Idol. Un film basiquement porno mais dont il existe une trame de fond au dessus de la moyenne.
En ce qui concerne mon expérience propre j'étais plus fort, j'avais 19 ans au départ, c'était il y a un an. Je ne me plains pas sur mon sort, je considère que j'ai eu de la chance particulièrement par rapport à Tino. Bonne continuation à toi et Tino

Nicolas


Nicolas et Tino - la triste vérité du 26/05/2002

Nicolas et Tino - la triste vérité

Je te remercie vivement, Nicolas, de ta contribution qui mériterait, à n'en déplaise aux amis de monclubgay, une plus vaste diffusion, suivie de la confirmation émouvante de ces dires par Tino. Franchement, je ne me doutais point de cette triste vérité dans les coulisses.

Je suis moi-même auteur porno et j'ai publié 9 gay stories sur un site américain, www.menonthenet.com/ eroticstories/ In_French où j'ai traité dans plusieurs nouvelles la question de la prostitution qui - dans la gentillesse et le respect mutuels - peut être satisfaisante pour les deux parties, ou au contraire, traumatisante, voire destructrice; je pense à "ces moments d'enfer" que Tino n'arrive pas à dire et qui lui donnent "envie de me foutre en l'air."

Mes nouvelles "Petit Moussa", "L'honneur au tapin" et surtout "Un de ces garçons de la plage" aboutissent toujours à cette thèse - sans le respect mutuel on risque d'en crever. Si tu prends la peine de lire cette dernière, Tino, tu verras comment Stephen a failli crever d'un abus sexuel, et comment il en est sorti la tête haute.

Un faux réalisateur a infligé à Tino une profonde blessure: il suffit d'un gros caméscope et de deux projecteurs pour piéger un petit con de 14 ans par ses rêves et pour abuser de lui, de tout son être. La législation sur la protection des mineurs nous emmerde, soyons francs, mais elle a bien sa raison d'être. Nicolas était certainement plus âgé quand il est entré dans le circuit, il était plus fort et s'est endurci. Moi-même je n'ai pas été déstaibilisé quand une bande d'ouvriers marocains m'a sodomisé pour la première fois, mais j'avais 18 ans. Le seul stress: il fallait se cacher et jouer le double jeu.

Nicolas dit qu'il a trouvé des environnements professionnels respectueux de sa dignité. On entend cela souvent du côté des Etats-Unis. Ainsi, les amis de chez Men on the Net appliquent un code strict - âge légal, pas de viol (physique ou moral), pas de cruautés et toujours le respect de la dignité humaine, même la bite au cul. même l'humiliation est toujours voulue, et quand le maso a payé le service, il redresse la tête.

Toutefois, Nicolas, je dois te decevoir - je ne saisis pas bien les films purement porno, le mouvement saccadé du piston ou de l'aspirateur. La seule chose qui m'émeut, qui m'excite, c'est la drague, l'approche en d'autres termes, comment fait le gay pour entraîner le plombier dans son jeu, et comment ils se quittent-quand ils se seront habillés après. Ou les premiers pas hésitants de Mom's darling au tapin. Les films de Cadinot répondent à cela.

Ainsi, je voudrais attirer ton attention sur les films érotiques, le merveilleux "Beautiful Thing" (GB), "Hamman" (Turquie/Italie), "Presque rien" et "Les Corps ouverts" de S. Lifshitz ou "J'embrasse pas" d'André Téchiné (F) et finalement "Der Fögi isch a Sauhund" (CH). Là aussi, ça baise sec, mais dans le cadre d'une action, dans un vécu, du tien, du mien, de celui de Tino.

Que Dieu vous bénisse et qu'il te fasse trouver, Tino. un amour qui pansera tes plaies et qui te libérera du trauma que tu ne croyais pas pouvoir extérioriser. Dans "Beautiful Thing", Sandra dit au jeune amant de son fils qui pleure sur son sein: "There is an island in the Mediterranian Sea, Lesbian (sic) is the name I think, and there live only people who are like you. They will dry your tears."

Paul Moran

moran


porno du 18/05/2002

milieu x gay, ton univers impitoyable! tout ce que tu dis n'a rien d'étonnant, tout ce qui gravite dans ce milieu, ce ne peut être que malsain, en particulier les producteurs et autres.

Il m'est déja arrivé de regarder des vidéos comme tout le monde mais je trouve ça quand même dégradant. chacun est libre de fantasmer sur du porno. mais souvent les acteurs sont tres jeunes, un age ou on à l'esprit encore maléable et influençable, se lance la dedans parce qu'on leur fait miroiter plein de chose. et apres quand ils arrêtent, ils doivent vivre avec se passé peu glorieux.

wally



je pleur en te lisant du 17/05/2002

j'avais 14ans quand je révais de devenir acteur et un jour je suis tombé sur un type qui me paraissais génial et en plus il se disait réalisateur et à l'insut de mes parents je suis allé dans son soi disant studio pour une audition.
La il m'a demandé de me masturber devant sa caméra me disant que beaucoup d'acteur fesait cela pour etre admis...dans le monde du cinéma le reste je le garderais pour moi car j'ai été con de ne rien comprendre et surtout de ne pas me sauver.... j'ai aujourd'hui 26ans et quand je repense à ces moments d'enfers j'ai envi de me foutre en l'air

en te lisant je dis faite gaf les mecs le monde est vraiment pourrit par le fric car qui s'est ce que cette cassette est devenu?????

tino

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