Lettre à Flore -19/08/2001-

par stefdpt60   


Jean VEZE-VERNEUIL dit « Jean Sagittaire »



37 rue des Arts et Métiers

60140 LIANCOURT (France)

Téléphone : 06 14 08 87 14
ou 03 44 73 60 66

s’ il ne navigue pas sur le Net)
E-mail : sagittaire@9online.fr
Site.voilà.fr/VEZE_VERNEUIL




Liancourt,
le…Dimanche 19 août 2001.


Ma
chère (ou plutôt économique!…) Flore,



Ce n’est pas de mon donjon que je t’écris, mais de ma
somptueuse résidence liancourtoise, où j’ai pris quelques jours de repos.
Devant reprendre le collier Mardi, je viens m’évader un peu avec toi. Je laisse
un peu tomber l’aspirateur. J’ai mis Zoolook de Jean-Michel Jarre en fond
sonore. Installé près de la fenêtre, je savoure cet avant-dernier jour de
vacances en la compagnie d’un rayon de soleil qui filtre tant bien que malstyle="mso-spacerun: yes">  au travers du rideau bonne femme. Tu vois,
ces petits instants de bonheur sont si rarissimes qu’il convient de les vivre
pleinement sans trop se poser de questions…



Dieu qu’il est doux de ne rien faire! Quand je fais le bilan
de mes activités antérieures, je me demande pourquoi l’on ne m’a pas surnommé
SUPERMAN!



Je constate que, malgré ta maigre retraite, tu ne laisses
pas s’écouler les jours comme un long fleuve tranquille et que Chambord n’a pratiquement
plus de secret pour toi. Je l’ai découvert moi z’aussi voici déjà quelques
années, alors que je visitais la région avec ma comparse Anne Indret, poétesse
originaire de l’Indre. Je reverrai toujours ce bâtiment fantomatique noyé dans
la brume du matin. A l’époque, il n’y avait pratiquement rien à visiter. Je me
souviens que le guide nous avait dit qu’en fait, ce château n’était avant tout
qu’un rendez-vous de chasse et que les pièces n’étaient pratiquement pas
meublées, chaque invité devant apporter sa décoration personnelle durant son
séjour. Est-ce vrai? Puisque ta visite est plus récente que la mienne, tu
pourras sans doute m’éclairer. Sinon, je me plongerai dans l’un des livres de
George Bordonove (fabuleuse série: « Les Rois qui ont fait la France »,
dans laquelle je n’ai lu pour le moment que le tome consacré à Louis XIV).
Quelle chance tu as de pouvoir tout de même voyager un peu. Moi, j’ai renoncé à
la voiture depuis mes derniers ennuis financiers, desquels j’ai fini par me
remettre. Il est vrai que cette privation fait de moi un oiseau en cage, mais
dans la vie, il faut savoir choisir. J’ai pu reconstituer un petit capital dans
le but d’acquérir un ordinateur plus performant. Maintenant que c’est chose
faite, le prochain objectif sera sûrement un petit véhicule d’occasion, mais
quand? Il me faut consolider mon budget toujours vacillant, avant d’envisager
d’autres frais. Je ne suis pas mécontent de cette emplette, qui m’a permis de
pouvoir mieux écrire et plus rapidement, sans m’encombrer de brouillons qui
traînent partout!



L’idéal serait pourtant de retrouver un compagnon qui
TRAVAILLE, mais à mon âge (53 en décembre), je ne m’illusionne plus! Pourtant,
j’en ai mis des annonces sur le Net!



Je n’ai jamais eu de nouvelles d’Hubert, même par ouie-dire.
Trop fier pour reconnaître ses erreurs, il a sans aucun doute trouvé une bonne
poire pour subvenir à ses besoins, à moins qu’il n’ait enfin retrouvé du
travail, ce que je lui ai toujours souhaité. Le problème avec lui, comme avec
n’importe quel quidam, c’est qu’il utilise mal son intelligence. Il faut être
deux pour maximiser les ressources dont on dispose. Je me marre quand j’entends
l‘expression « Il s’est fait tout seul »! En connais-tu
beaucoup, toi, des pèlerins qui se sont fait tout seul une place au soleil? Si
Hubert devait resurgir aujourd’hui, ce serait pour moi l’apothéose. Certes, il
ne s’agirait plus forcément d’Amour… à moins qu’il ne me prouve par A + B ses
bonnes intentions ou sentiments. On peut toujours rêver… quoique Dany (ma voisine
d’en face, épouse de Jean-Pierre) m’avait déjà rapporté qu’il m’aimait
beaucoup. Le « beaucoup » m’a toujours gêné aux entournures…style='mso-font-kerning:14.0pt'>



Comme tu le sais, je n’ai pas su rester à son écoute en
temps utile, pour cause d’association artistique. Même ma vie professionnelle
en a pâti! Ai-je gâché mon existence? Sans aucun doute; mais quand on sait que
le temps perdu ne se rattrape guère, il ne reste plus qu’à croire au miracle,
pour qu’au moins, l’on se déclare fin prêt à accepter sereinement les bienfaits
d’une retraite qui se pointe à l’horizon. (2008, si la législation ne change
point).



Quoi qu’il en soit, je ne regrette rien. Même si j’ai perdu
ma fougue d’antan, je suppose que le phœnix renaîtra tôt ou tard de ses
cendres, enrichi des expériences passées. Dans l’immédiat, mon faible bagage
est pourtant bien lourd à porter. J’ai un roman qui traîne les pieds depuis
deux ans, faute de motivation profonde, puisque mon champ affectif ressemble à
l’aridité d’une mer de sable.



 A part ces petits
détails, ça peut aller. Ai-je le droit de me plaindre? N’ai-je pas un toit, un
téléviseur et quelques disques de Piaf? N’ai-je pas apprécié récemment la
rediffusion d’un très ancien reportage de François Chalais ayant pour thème la
carrière du beau Jean Marais? Tu vois, les Sagittaire font toujours partie de
ma vie. On dit qu’il n’y a pas de hasard… Affirmation difficilement acceptable
si l’on considère qu’à 12 ans, je rêvais déjà d’embrasser Gérard Philipe sur la
bouche et de coucher avec l’un de mes cousins. A l’époque en uniforme de marin,
le bellâtre ressemblait à Michel Le Royer. Muni d’un sourire Gibbs et d’une
grande mèche blonde qui lui balayait le front, on aurait dit un jeune dieu. Ce
fut hélas mon premier deuil puisqu’il aimait les femmes. Aujourd’hui, il a deux
filles majeures, et je suppose, vaccinées, car je ne l’ai pas revu depuis plus
de 20 ans. Vu notre différence d’âge, ce doit être un vieux croûton de 60 et
quelques années, ce qui ne signifie pas qu‘il pourrait ne plus être comestible…
Tout est relatif. T’es-t-il déjà arrivé d’avoir littéralement envie de dévorer
un beau mec sans pour autant penser à coucher avec lui? Je pense à une sorte de
gourmandise sensuelle. Un peu comme on déguste un café liégeois à l’ombre des
palé-tu-tu… des palétuviers. Le terme « bandant » évoque tout autre
chose, si tu vois ce que je veux dire… Disons dans ce cas extrême, une certaine
irradiation de l’Amour. Celle-là, la pire - celle qui ressemble au coup de
foudre - je ne l’ai connue que quatre fois dans ma vie. Hubert, quant à lui,
n’était plutôt qu’un compromis (attention! Je te connais! Pas de mauvais jeu de
mots S.T.P.!) Quelques exemples de mes « gourmandises » plus
actuelles? Disons Emmanuel PETIT, Antonio BANDERAS, et l’étoile sur glace:
Gwendal PEISERAT. Deux blonds sur trois, c’est généralement ma moyenne, surtout
s’ils ont les cheveux longs. Je ne suis pas descendant des Wikings pour rien! style='mso-font-kerning:14.0pt'>



Mais je cause, je cause et réalise que mon monologue risque
fort de t’ennuyer. Si tel était le cas, n’hésite pas à me le faire savoir pour
t‘éviter la plus atroce des récidives! Puisque je reprends le boulot
après-demain, Je mettrai les bouchées doubles pour améliorer ta maigre
retraite. Quelle chance tu as!



Veuillez croire, chère vieille branche, en l’expression de
ma toujours très vive sympathie. 
Ci-dessous, en prime, photo de Gwendal (Paris-Match du 13 Avril 2000)
N’est-il pas à croquer?




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