Pour Louloutte -06/05/2004-

par quezak   


Cela fera cinq mois le 17 mai que nous nous sommes quittés un dimanche soir avec pertes et fracas. Etait-il raisonable d'oser espérer que le Feu dans toute sa complexité puisse aimer l'Eau, si plate.
Pourtant, au détour d'une nuit d'humour, notre histoire a bien pris le chemin de l'Amour.
Aveuglé par les décéptions d'antant, tel un bagnard enchâiné à sa roue dans le désert d'Arabie, tu es venu à moi grâce à un petit coup de pouce du destin qu'on appelle chat.
En toi, j'ai d'abord vu l'une de ces éoiles filantes qui scintillent dans les nuits brumeuses de nos boîtes, bars ou cabarets.
Non, toi, tu as été celui qui m'a réconcilié avec mon corps et mes envies. Tu as brisé mes chaînes en pointant du doigt la destination du bonheur.
Toi, ce feu si brûlant qui ravageait le coeur de ses conquêtes s'est mué en une braise si douce et ô combien réconfortante.
En quelques semaines, l'Eau, à son égal, d'ordinaire statique et glaciale, se mit en ébulition.
Depuis notre rupture, il ne se passe pas une journée sans que je ne songe à toi.
J'ai beau faire en sorte de ne pas rester seul un instant pour ne pas trop réfléchir, rien n'y fait, tu es là.
Rien ne t'efface.
Ton sourire, ta voix, tes défauts, tes pêchés mignons, la douceur de ta peau, ton impatience, tout me manque.
Je continue de vivre, parce qu'il le faut, sans envie.
Je simule pour les autres le plaisir de vivre, encore et toujours. A l'occasion, je me force à m'étonner de quelques banalités pour accorder aux autres un regain d'intérêt.
Mais, aucune compagnie, même des plus fidèles, ne comble ton absence, simplement parce que c'est toi qui me manque.
Je t'aime !
Maintes fois, j'ai pensé que tu reviendrais vers moi, guéri de tes souffrances, débarassé de tes doutes contre lesquels je n'ai pas su ou pas pu t'aider.
Désormais, je sais que tu ne reviendras pas.
Tu as trouvé dans d'autres bras l'équilibre que tu recherchais.
Tu dois aimer ce garçon avec la même intensité que tu m'as aimé, toi qui ne connaît pas la demie mesure
Je m'efface donc définitivement de ton disque dur.
Dans mon coeur, pour toujours, j'aimerai ce garçon que je n'osais pas regarder dans les yeux ce premier soir ou nous nous sommes rencontrés à Flunch.
Il y a des pages que nous n'arrivons pas à tourner.
J'aimerai inscrire ton prénom au registre de mes amitiés. Tu ne le souhaites pas.
Je respecte ton choix.
Comme l'amitié, il y a des sentiments qui ne meurent jamais.
A la fin du mois, j'irai donc seul au PACS auquel je dois assister.
J'y ferais des sourires, je plaisanterai, je m'amuserai.
Au mieux, j'emporterai avec moi un compagnon d'un soir dans ma maudite chambre d'hôtel.
Au pire, et c'est sans doute ce qui se passera, le soir venu, je regagnerai ma chambre, seul.
En fermant les yeux, comme tous les soirs, serrant très fort contre mon torse un oreiller de fortune, je penserai à la chaleur de tes bras.
La douceur de mes larmes m'apaisera.
Je m'endormirai sur cette triste fin, moi, qui souhaiterait tant ne plus me réveiller sans toi.


  Du même auteur :
    - Nuance
    - Principes et Pacotilles...
    - J'ai besoin d'explications.
    - SOS
    - L'Ultime courage des Vaincus
    - Amour Eteint

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Les réactions déjà en ligne  
ne sois pas négatif du 08/05/2004

slt, je viens de lire ton texte, il est superbe et tellement réel que beaucoup de mecs se reconnaitront au travers de tes lignes ! mais ne sois pas négatif, j'ai à peu prêt le meme chemin que toi, et j'ai souffert à en crever quelquefois, mais la vie doit continuer malgré ces expériences, rien n'est jamais acquis, tout est éphémère, fragile et fluide ! mais la route continue, d'autres épreuves, d'autres échecs, d'autres joies et d'autres bonheur, c'est ca le livre de la vie et du souvenir, rien n'est jamais noir, seulement apprendre à nuancer les choses et à se dire " je suis vivant, en bonne santé, alors je continue la marche et qui sait ce que la vie me reserve de nouveau et de beau ?"

kiss26



Je comprends, du 07/05/2004

Je comprends ta souffrance, ton isolement mais essaye tout de même de sourire à la vie et aux autres. C'est facile à dire mais plus difficile à faire. Depuis 11 ans, je me suis fermé et je suis totalement irreconciable avec l'amour. Je n'ai plus de relations sexuelles ni affectives je n'y crois plus. A 41 ans c'est dommage peut être. Ne prends pas ce chemin, il est stérile et triste et j'ai converti cette difficulté relationnelle par une sorte "d'amour universel des autres", ça marche il est vrai, mais c'est se condamner à une grande solitude. Ne reproduis pas (ni les autres par ailleurs) mon existence, vivez et tout est possible. Bien à toi

Fantôme

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