On a tous vécu des histoires d?amour ou des histoires amoureuses (soit disant un peu différentes) on s?est tous cassé la figure au moins une fois et on a tous remis ça. Après la rupture douloureuse, on a tendance à prendre, et ceci sans vouloir faire souffrir, un « mec tremplin ».
Comme moi vous avez déjà dû connaître une ou plusieurs histoires qui ont duré plusieurs mois (ou années pour d?autres), et comme tout le monde, à un moment donné, vous avez rompu...
Après cette rupture douloureuse, on se fait la promesse que l?on ne nous y reprendra pas avant longtemps. On est fort, sûr de nous et limite trop d?ailleurs.
On se dit qu?il est temps de rattraper un temps que l?on estime perdu.
Alors on sort, on voit ses ami(e)s et on repart comme en quarante.
Après un moment plus ou moins long pour certains d?entre nous, on se dit que « pourquoi pas ». On sourit à l?ami d?un ami ou le frère de l?ami, et de fil en aiguille, on en arrive à se livrer un peu à lui, sur cette rupture qui fut si difficile. On redevient un peu faible, fragile et on a le sentiment que finalement ça fait du bien d?être écouté. Et après tout, on le connaît lui, celui qui nous fait face, n?est-il pas l?ami ou le frère de la personne que l?on connaît déjà depuis des années?
Chemin faisant, des liens se créent avec celui que j?ai appelé « le mec tremplin ».
Il devient celui qui, finalement et inconsciemment, va ?prendre? pour le précédent. En effet, notre deuil de l?autre n?est pas encore fait, que nous voici déjà dans les bras d?un palliatif dont on a besoin, car finalement, la douleur quasi disparue ne l?était pas vraiment complètement.
Alors on se remet en couple, assez vite finalement. L?autre est toujours plus amoureux que nous en cet état actuel des choses. On fait semblant. On ment ; non pas à l?autre mais à soi. On sait que ce n?était pas une bonne idée, qu?il aurait fallu attendre. On sait que l?on va lui faire mal. Mais qu?importe, on s?aperçoit que ce n?est pas lui et que ça ne le sera jamais.
Alors on fait ce que le précédent nous avait fait il y a si peu de temps : souffrir.
Ce processus est finalement très humain quand on y regarde bien.
Tout d?abord on se trouve dans une position où l?on aime, où l?on est fragile et un peu suiveur.
Puis on s?habitue à cet amour sans prendre garde à l?intensité de celui de l?autre.
L?autre est très souvent dans une position confortable, celle de la sécurité.
Une routine s?installe et si elle est mal gérée, peut nous être fatale.
On est largué, on souffre et l?on se promet que plus jamais.
Mais jamais étant un mot un peu trop abstrait, on finit dans les bras d?un « mec tremplin » qui paiera pour l?autre ou les autres.
On fait le point sur nous, on s?aperçoit du mauvais choix et on corrige le tir. Pour l?autre c?est trop tard mais pour nous ça va déjà mieux.
Mais qui est l? « autre » au bout du compte ? Est-ce nous ou est-ce lui ?
Ensuite la vie reprend son cours, on fait une nouvelle rencontre qui (re)positivera notre vie sentimentale et on entre dans un nouveau schéma qui nous réservera encore bien des surprises. La vie est bien faite finalement, mais il faut y croire. Un jour on souffre, un jour on fait souffrir ; à nous d?en tirer les leçons qui feront que la prochaine personne, sera la bonne.
Bonjour,
Au travers de tes lignes, se dessine la question cruciale "Qu'est-ce que l'Amour?"
L'amour est-ce aimer pour soi ou aimer pour l'autre?
Il est bon de penser que l'Homme est bien égoiste dans la partage de soi-même à l'autre, qu'un lien spirituel ou affectif avec l'autre ne peut-il avoir de sens que dans une symbolique d'existence par rapport aux choses et aux êtres qui nous entourent? Ne vivons-nous pas que par rapport aux autres? L'Amour n'est-il pas ce lien qui nous donne toute cette consistance à exister tant il est difficile de vivre sans aimer ni d'être aimer?
Aimer n'est-il pas voir en l'autre les qualités que nous n'avons pas et que nous désirons? Finalement, l'être aimant ne se rends pas t'il compte que ces qualités tant désirées, l'autre ne l'est a pas non plus?