C'est le 5 février 1992, que j'entrais au foyer d'Hébergement EMMAÜS, pour six mois ; je serais épaulé par Judith D. avec qui dès le début, une confiance réciproque s'établie...
Je lui racontais comment un de mes copains avait été assisté par la Mairie du 4ème Arrt.
Il s'appelait Frédéric P. un grand garçon blond, aux yeux bleus rieurs;sourd muet de naissance et cuisinier de métier, il travaillait dans un restaurant du Marais. Atteint du HIV, à cette époque 1988,la psychose "battait" son plein, même les médias s'en donnèrent à 'coeur joie' durant quatre ans ; frédéric avait arrêter de travailler depuis un an, trop paniqué par cette maladie, trop culpabilisé par la société et les médias. Mis au "ban" par certains de ses proches, qu'il avait crû connaître. Mais, la peur aidant, s'étaient détournés de lui ; seul son ex-ami et quelques sourds muets comme lui, son ex-employeur, essayèrent de garder un contact avec lui.
Car lui aussi avait peur de la maladie, de l'exclusion, de ne plus voir ses amis, même lui serrer la main.
Mais il ne parvenait pas à expliquer tout cela aussi vite qu'il l'aurait voulu, alors il se mettait dans des colères, qui effrayaient tout le mondesi bien que tous le repoussaient, jugeant qu'il était incontrôlable et dangereux.
Il avait fait une demande d'aide matérielle au service social de la mairie du 4ème, afin de pouvoir louer une chambre ; que la mairie avait refusée.
500 F lui manquaient afin de verser le solde. Madame ACHOUR assistante sociale m'avait confiée qu'en substance il lui avait été répondu que celà n'était pas 'constructif'...En effet, Frédéric déclarait un sarcôme de kaposi, une des formes du virus HIV ; il n'avait plus de ressources financières et son organisme se détériorait sans que l'ont ne puisse rien y faire ; les derniers mois, il n'avait plus que 3 CD4 comme défense. Alors ça ne rapporterait rien à la mairie ! une demande de logement avait elle aussi été refusée. par les mêmes services. Ausi, Madame ACHOUR demanda un RMI rétro-actif sur plusieurs mois, pour essayer de l'aider.
La seule chose que j'ai pu faire pour lui c'était, lorsque je le rencontrais, de la prendre dans mes bras, sa tête sur mon épaule et de le serrer contre mois et de le laisser pleurer, comme un enfant ; et se calmer de ses peurs. Après il était plus calme, rassuré par ma présence je le berçais doucement comme l'ont fait avec un enfant ; ça se passait dans un bar, car n'ayant pas de domicile, je ne pouvais l'emmener nulle part.
Pour cette chambre qu'il trouva dans le 4ème Arrt, il dût vendre tous ce à quoi il tenait,des souvenirs, des éventails qu'il collectionnaient, des masques...
Il mourrût quelques deux semaines après avoir tant peiner pour louer cette chambre. Dans cette période, je vins à la mairie du 4ème pour des papiers ; et rencontrais Madame ACHOUR dans un couloir, du rez de chaussée où se trouvait son bureau ; qui me demanda de prévenir Frédéric de passer le plus vite possible, que son RMI était versé sur six mois en arrière ; elle en était contente ; je lui apprît qu'il n'en avait plus besoin, il était mort et enterré depuis quinze jours.
Et ce n'est pas là qu'un cas isolé, comme veut le faire croire la mairie de paris, championne toutes catégories du refus de droits déguiser où de faits.
Car toutes les aides passent par les services socuax de la mairie de paris.
Je ne compte plus en ce qui me concerne les abuts de droits des services dits "sociaux" ni la lâcheté de leurs personnels, ni non plus, l'hypocrisie des responsables.
A ce propos, il convient de restituer à Madame ACHOUR, quelques remerciements car sans son honnêteté, en tant qu'assitante sociale, elle aurait, comme beaucoup d'autres 'laisser faire' sans se poser de questions ; mais elle avait une conscience et à essayée de faire autant quelle l'a pu ; même pour moi dont à l'époque elle ne savait rien de l'état de santé. Elle à eue au moins la volonté et la franchise de reconnaître qu'au niveau de sa direction, "ça ne passait pas "en ce qui concernait les demandes de personnes atteintes du HIV.
Mais elle à toujours essayée de faire des demandes et de les étayées par tous les moyens, pour tenter d'en obtenir, même le plus petit avantage.
honte a eux et merci de l avoir soutenu elas je crois que rien a changer alain ils sont tous hypocrite et homophobe la preuve en sse moment le manifeste de l assemblee gauche ou droite meme pourriture a bientot bon courage
Je me trouve dans cette situation, mais je suis hébergé actuellement et si l'aide sociale n'est qu'un leure, au moin les gens qui m'entourent n'ont plus autant peur du hiv, cependant encore assez pour refuser une relation amoureuse.
Ca à du être dur pour vous aussi cette expérience, mais vous avez fait ce que vous pouviez faire. Et heureusement il y a encore des Mme ACHOUR ou VALLY dans certaines mairies, même si les décisions finales ne leur permettent pas toujours d'êtres efficasses comme elle le souhaiteraient. Mes meilleures pensées t'accompagnent!