Une , deux, trois... Les heures se suivent mais ne se ressemblent pas, à bientôt quatre heures du mat , je me décide à aller écumer les bars gays qu?il affectionne tant. Peut-être y sera-t-il et qu?il viendra vers moi. C?est devenu mon leitmotiv...
J?erre un peu dans la ville sinistre à la recherche d?une âme connue, d?un visage familier, en vain. Je me dirige alors vers la premiere boite homo venue, le videur me scrute, il ne semble pas être prét à me laisser rentrer, j?aperçois alors Sonia, la physionomiste qui me laisse passer. ?Il est là?? dis-je à Sonia, elle hoche de la tête, il ne doit pas être seul. J?entre lentement au rythme des secousses des corps imposées par cette musique immonde qui m?insupporte ce soir et que j?aime tant d?habitude. Si ma démarche est lente et saccadée le rythme de mon coeur lui est des plus vifsDes images, des sentiments perdus et des sensations parfois retrouvées s?enchainent et s?enmelent dans ma tête. Avec qui peut-il bien être? A peine ai-je le temps de me poser la question que je le sens tout prés de moi, je tourne legerement vers la gauche, il est là, il danse tout en me regardant le regarder et il sourit niaisement comme à son habitude .Iil prend un malin plaisir a carresser celui qui lui sert de partenaire, ils semblent plus que complices et comme pour assouvir une vengeance inexplicable il prend un malin plaisir a l?embrasser sur la piste, chose qu?il ne voulait pas faire avec moi ?les gens sont tellement intolérants ? disait-il, moi je n?aurais jamais cru que l?on puisse être aussi con . La vision révélatrice m?a assoifée , je me dirige alors au bar, un garçon me prend le bras en me proposant à boire et en souriant à l?idée que seul le tissu sépare sa main de mes muscles. Un regard des moins encourageant suffit alors à le faire partir lui et ses pulsions sexuelles. Je m?assis au bar et j?attends, je ne sais pas ce que j?attends mais j?attends. l?abruti revient à la charge, cette fois ci sa main semble moins carressante, finallement je ne vais pas refuser son verre, je me retourne alors pour lui dire de s?asseoir mais ce n?est pas lui, c?est un tout jeune garçon qui ne doit avoir pas plus de vingt ans, (ll y a cinq ans j?avais son âge qu?ai-je fait depuis?) il me parle. Avec la musique je n?entends rien. Je pointe alors un doigt vers mon oreille et me rapproche de lui. il me dit qu?il m?a vu regarder franck et stéphane ,que stéphane est son ex et qu?il ne sait plus comment attirer son attention. Je ne le connais pas et déjà il me raconte sa vie, nous n' avons en commun qu?une chose, nos exs sont l?un avec l?autre, et alors? Sa jeunesse semble être synonyme d?inéxperience en la matiere, comme si on pouvait croire que les sentiments sont toujours reciproques, comme si on pouvait croire que quand quelqu'un vous dit ?je t?aime? c?est toujours sincere... comme s?il pouvait croire ce que je crois parfois...il est décidément naïf. Je lui raconte à mon tour ma vie, quelques détails qui lui permettent de se sentir moins seul. Je joue alors a mon jeu favoris: émouvoir, parfois c?est pour séduire d?autre fois c?est pour amener la compassion ou faire du mal, là c?est un savant mélange des trois je crois: je lui en veux de n?avoir su garder son copain, s?ils étaient toujours ensemble rien ne serait pareil... le jeune garçon à les larmes aux yeux tant mes proses sont sanglantes. Tout en regardant son premier amour s?amuser à aimer sur la piste, il pleure. J?assiste aussi a ce double spectacle. Je regrette amérement d?avoir fait du mal à ce jeune garçon qui vraissemblablement mettait en cet individu toutes les espérances du monde, j?essuis ces larmes et je le prends ds mes bras, il pleure de plus belles. Un peu gêné je le console comme je peux et trés vite je l?invite à sortir.
Je me propose alors de le raccompagner chez lui, il me dit qu?il habite à 200 km de là et qu?il est venu en train pour revoir celui qui pensait-il était l?homme de sa vie. Son prochain train et a 22h48 soit dans plus de 15 heures, il me dit que je n?ai qu?a le déposer à la gare qu?il arrivera bien à trouver un endroit pour dormir et que de toutes façons arriver où il en est il n?as plus grand chose a perdre. Sa dépression m?insuporte, je me dirige alors chez moi, c?est là qu?il dormira. Enfin garé je réveille le jeune garçon au prénom inconnu, il me dit alors s?appeller Antoine et qu?il a eu 18 ans aujourd'hui et qu?il espérait les fêter avec... il repleure, sa nostalgie m?emeu plus qu?elle ne m?enerve, je reprend alors ma nouvelle occupation: le consoler. Il vient dans mes bras en oubliant de défaire sa ceinture de sécurité si bien qu?il est retenu, je la lui défait puisqu?il semble plus que fatigué et je le cajole, si seulement tous les garçons pouvaient rester aussi tendres de vingt ans jusqu?à pas d?âge... il s?est un peu calmé je lui propose alors de monter, il descend et me suit un peu hagard. Nous rentrons dans l?appart, pas de messages sur le répondeur évidemment, je le débranche, c?est décidé demain je change de numéro, j?en profite pour éteindre mon portable, je n?ai plus rien a attendre de lui pour ce soir. Je propose alors gentiment à Antoine d?aller dans mon lit tandis que je resterais sur le canapé en espérant qu?il m?invite à aller le rejoindre mais Antoine ne semble pas très dégourdi ou alors très fatigué, il m?obeït alors et je le laisse a la porte de ma chambre, tandis qu?il s?endort j?en profite pour prendre une douche, j?ai envie que cet instant dur une éternité, le jet reste sur moi une éternité,passé 10 minutes cette activité me lasse, j?enfile un boxer et je file me coucher, sur mon tendre canapé.. j?entre dans le salon et Antoine est au balcon, il fume, il ne semble finallement pas décidé à dormir, il est tout habillé comme prêt à partir et moi en caleçon comme prêt à partir aussi..mais dans une toute autre direction, mon corps nu le trouble, narcissisme oblige, je lui demande si ça va tout en contractant au maximum mes abdos qu?il regarde discrètement. Il me dit alors qu?il ne veut pas déranger et qu?il prefere partir, ce à quoi je répond en prenant sa cigarette et en la jetant, je lui enleve sa veste et le traine jusqu?au canapé, je m?assied le premier et il vient dans mes bras. Antoine s?endort. Je rouvre les yeux et il est déjà quatorze heures, les cajolations sur le sofa m?ont fait mal un peu partout, Antoine dort toujours, imperturbable, il est très beau, plus qu?hier bizarrement, peut-être est-ce parcequ?il a cessé de pleurer, je le détail un peu, il semble assez fin, je retourne vers son visage ,il s?éveil et me dit en souriant ?j?ai toujours rêvé de me réveiller dans les bras d?un garçon qui me regarde? il referme les yeux. Je le prends par la main et l?emmene vers la chambre, il somnole, arrivé prés du lit il se tourne vers moi et vient dans mes bras, je le rassure a ma façon. Je lui dit de s?alleger de ses vetments et je l?invite a se rendormir, dans un lit cette fois. Assez maladroitement il ote ses vetements un par un, assez vite il ne reste plus que son boxer, qu?il garde, ce qui lui permet de cacher son erection. Il se glisse alors sous les couvertures et me tourne timidement le dos, je me rapproche un peu, il en fait de même, bientôt nous sommes collés l?un à l?autre et nous nous endormons..
Très émouvant, j en aurais presque pleurré, continu comme ça, c est bien, mais aère un peu tes textes, quelques paragraphes n aurais pas été plus mal, c est dur à lire comme ça, mais c est très bien quand même.