23/11/2012 Le présidente du Front national fulmine contre le retrait du «droit de conscience» par le président de la République. Avec cette question imparable: «Vous imaginez François Mitterrand obéir aux injonctions de l'Inter-LGBT?» Marine Le Pen aurait bien aimé conserver dans la loi la «liberté de conscience» évoquée par François Hollande mardi, puis retirée le lendemain. Ce matin sur BFMTV et RMC, la présidente du FN s'est dite vendredi favorable à cette «objection de conscience», selon son terme, au nom «d'impératifs religieux, moraux, éthiques» pour les maires leur permettant par exemple de refuser de marier des couples homosexuels. D'après elle, même si un maire refuse de célébrer un mariage, «le mariage aura lieu», car «il y a un certain nombre» d'adjoints dans les communes. «Mais on ne peut pas forcer un maire à célébrer un mariage», semble-t-elle regretter. «On rêve!» Ce qui est «incroyable», souleve encore Marine Le Pen, c'est de voir un «président de la République qui va devant les maires de France, qui parle aux 36.000 maires de France, et qui parle de la “liberté de conscience”» puis «qui est rappelé à l'ordre par un micro-lobby, l'Inter-LGBT, qu'il reçoit dans les 24 heures à l'Elysée». «Où on est ? Où on vit? Vous imaginez François Mitterrand obéir aux injonctions de l'Inter-LGBT? On rêve!» Selon elle, c'est «C'est passé inaperç à cause des opérations folkloriques de l'UMP (mais) c'est pourtant extrêmement révélateur de ce qui se passe dans le pays. Le président de la République n'est plus un président de la République quand il se comporte comme ça. C'est éventuellement un chef de gouvernement technique, comme il y en a Grèce ou en Italie, il est là pour appliquer la feuille de route de l'UE, et se soumettre à tous les lobbies, aussi petits soient-ils», fulmine-t-elle. Dimanche dernier, Marine Le Pen était déjà sur BFMTV où elle avait appelé à un référendum sur le mariage, regardez: Christiane Taubira confiante De son côté, la ministre de la Justice Christiane Taubira a rappelé hier devant les sénateurs que le gouvernement n'a «aucune inquiétude» quant à la volonté des maires de se «conformer au droit» si la loi sur le mariage homosexuel est votée. «Nous connaissons leur esprit républicain. Que quelques-uns s'expriment, c'est leur liberté», a-t-elle dit. «Ils connaissent le droit, ils en connaissent la rigueur et ils choisissent selon leur totale liberté de s'y opposer, et d'en assumer éventuellemnt les conséquences». La garde des Sceaux a réaffirmé que si la loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels est votée, elle «s'appliquera sur l'ensemble du territoire». «Il n'y a aucune ambiguité, aucune intention de retrait du texte», a-t-elle ajouté. Une confirmée encore rappelée hier par la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, sur LCI. L'association Act Up-Paris demande à Vincent Peillon de s'excuser, après que le ministre de l'Education a demandé aux LGBT d'arrêter de «couiner» sur la liberté de conscience des maires. «Si un président de la République en vient ainsi à se dédire en moins d'un jour, c'est bien que le tort est de son côté, écrit l'association dans un communiqué. Ce que Vincent Peillon appelle «couinement» porte un nom: démocratie. La salir comme le fait ce ministre n'est pas un signe encourageant que nous fait ce gouvernement.» |
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