Tout ce temps a s'inventer des copines imaginaires ou réelles pour être respecté
Tout ce temps passé en entretiens d'embauche devant des recruteurs divers mais pas variés, souvent conservateurs et moralisateurs, à palpiter et rougir dès que point une question sur l'état matrimonial.
Ces collègues qui suintent de bassesses homophobes bas de gamme sans option et fraternisent autour du pastis en se raclant les organes buccaux à coup de blagues très drôles et innocentes sur les homos.
Un jour, un informaticien modéré et discret, pratiquant sans extrêmes, a sans doute quitté son troquet en empruntant le couteau à pain qui se trouvait à proximité de lui. Et il fit une magnigfique offrande de sa lame de fer dans les omoplates de Bertrand Delanoe.
Oui, un abruti abiérré est allé plus loin que les autres et c'est toute l'intelligentsia hétéro qui se confondit en attermoiments de rigueur face à l'hôspitalisation du maire de la capitale.
Gay, et pas peu fier de l'être sans pour autant faire de prosélytisme.
Tout ce temps à craindre au quotidien pour sa sécurité parce qu'on ose prendre un garçon par la main.
Tout ce temps passé en "stand-by" pour ne pas froisser des copains ou des connaissances au "sex-appeal" évident. Mentir, attendre, jamais dire ou oser, le silence, la honte, la gène.
De l'autre côté de l'écran à cristaux liquide, le petit gars d'un village paumé voit des documentaires sur M6 ou le droit de savoir. la gay pride. Des téléfilms avec Gérard Klein ou autres, très bien faits. Une version plus trash est aussi disponible sur le Bouquet Numérique. Il suffit de cueillir la bonne fleur pour risquer aussi de ne plus devenir fleur bleue.
L'accès à l'info homo s'est banalisé quand on sent en même temps une résurgence de la violence à l'encontre des gays.
Mais au fond, c'est pas très grave. Bertrand Delanoé n'a pas été agréssé parce qu'il est homo mais simplement parcequ'il est un homme politique. Et que la politique n'a pas toujours fait que des émules.
De même que ce mec des Ardennes s'est noyé à Reims dans le Parc Léo Lagrange parce que c'est un réglement de comptes. ET pas parce qu'il est gay et qu'il aurait pû se faire agresser par des blaireaux homophobes de ce parc.
Non non, nous dit-on. Ou plutôt nous cache-t-on.
Alors, Evelyne Thomas, Mireille Dumas, la pub, les journaux, n'hésitent pas à gonfler l'audimat avec les gays. C'est bien car on se sent écoutés mais de façon superficielle.
Mais C'est sans compter que tout çà n'élève pas le débat et ne résout en rien la crise de confiance des jeunes ou moins jeunes homos de Navarre qui craignent de vivre comme ils le veulent.
Claire Chazal ou Béatrice Shonberg ne sont que les porte paroles de cette nouvelle vague où l'homoséxualité est tolérée de façon clinique.
Et ce n'est pas en parlant plus qu'on lève hélas des tabous en France.
Cachons ces gays que je ne saurais voir... Voilà la tendance actuelle qui malheuresement dure. ET comme chacun sait plus c'est dur plus çà dure.
Quoique, à celà s'oppose une contre pensée très malsaine et hautement jouissive. Un peu underground aussi.
merci pour vos réactions qui me touchent....
J'ai vu l'emission de mardi soir qui m'oblige à réviser un peu ce que j'ai dit.
Car pour la première fois depuis très (trop) longtemps la parole a été donnée à des gens et des situations matrimoniales complexes mais courantes.
On a pu voir aussi des enfants élevés de façon sereine. Et le moins que l'on puisse dire est qu'ils sont l'air parfaitement épanouis. Normal, les couples présentés sont des gens droits et humbles à mille lieux des stéréotypes de rigueur.
Une bouffée d'oxygène donc avec comme invité Jean-Luc Roméro que je ne me lasse jamais d'écouter.....
Son dernier livre est aussi vraiment bien écrit...
@+
Webzoner
POUR VIVRE HEUREUX VIVONS CACHES ??? du 13/11/2002
Rien à ajouter sur ton texte facile a lire et à assimiler auquel j'adhère.
Je suis aussi persuadé que ce n'est pas à grand coups de média que l'on obtiendra non pas d'être comme tout le monde (je n'ai pas envie d'être comme le voisin "hétéro beauf" et ne me sens pas un anormal non plus) mais d'être reconnu pour ce que nous sommes. Mais pour être reconnu il faut dejà être connu et je ne compte pas le nombre de personnes de mes connaissances qui réagissent différemment vis à vis de l'homosexualité depuis qu'elles sont directement concernées sachant que je suis homo!
La médiatisation est un bien necessaire et dans notre bonne vieille démocratie il est souvent d'usage de ne donner des droit qu'à ceux qui les réclamment, par contre donnons la juste réalité de ce que c'est qu'un homo en vivant normalement sans se cacher ni s'exiber
Demandons nous si le fait de dire "pour vivre heureux vivons cachés" ou encore "je ne vais pas à la gay pride car ce n'est qu'un ramassi de folles et de déjantés" ce n'est pas la cause première de l'absence d'objectivité des médias qui ne se contentent de montrer quece qu'elles ont à montrer. Les gens simples ont une histoire les Homos aussi.
Sur la 6 hier soir un ensemble de documents sur les homos et leurs histoires ou l'on à parlé des homos sans forcément parler de leur chambre et de leur lit sans exibitionisme ni non dit. Simplement naturellement.
Ce sont ces petits rien anodin qui font évolué les choses. certes très lentement, mais ça avance et c’est cela qui est important. Je ne suis pas homo seulement bisexuelle et pourquoi devrais-je choisir un coté ou l’autre alors que j’aime avoir du plaisirs avec les deux parties. Bien sur, j’ai encore du mal lorsque je vois deux garçons main dans la main, mais c’est sûrement dû à mon éducation à la campagne. La ville ma libéré et ouvert les yeux sur les différentes sexualités