Bonjour Doc ,
Je vous écris parce que ce soir encore je n'ai pas le moral et je n'ai personne à qui me confier , j'ai eu envie de me suicider la semaine dernière , j'étais en voiture sur une national parfaitement rectiligne sans personne venant en face de moi , ni me suivant alors j'ai accéléré , je me suis détaché et j'ai eu envie de rentrer de plein fouet dans un arbre bordant la chaussée , je pense qu'à 110km/h et sans ceinture j'aurais été tué sur le coup et donc s'ouvrait alors à moi les portes de la liberté et de la délivrance ...
Mais j'ai croisé un jeune cycliste ( très mignon d'ailleurs ) alors j'ai levé le pied et je me suis raisonné en pensant à ma mère et seulement à ma mère , je ne veux pas la faire souffrir pourtant dieu sait que j'avais vraiment envie de le faire !!!! j'en avais la gorge nouée et j'étais vraiment très mal , mal à l'estomac , tremblotant ... la voix mouillé , j'ai du m'arrêter pour chialer !
Aujourd'hui cette idée est toujours là et bien là et cette route me reviens souvent en rêve , je rêve de mourir presque toutes les nuits , j'ai très envie de le faire et la trouille en même temps de passer à l'acte , pourtant nombreux sont ceux qui le font et qui réussisse mais moi je suis tellement nul que même ça si je suis capable de le rater !
Le suicide est la première cause de mortalité chez les gays je crois , bien avant le sida et je comprend mieux aujourd'hui comment la solitude des homos est dure à supporter .
Cette solitude et ce manque d'Amour et d'affection me pèse trop !!! Je n'en peux vraiment plus , je baisse les bras , je renonce , j'ai trop voulu y croire que je ne crois plus en rien , on s'est trop servis de moi et ça fais trop mal que je n'ai pas envie que ça recommence , c'est pourquoi à choisir entre partir et tenter une nouvelle expérience qui échouera , je préfère partir ...
Ma vie n'a pas vraiment de sens , je ne vis que pour moi , à quoi bon !!! je ne sers à rien .
Je n'ai pas confiance en moi , aux autres et à la vie .
Enfin vous voyez une vie de merde qui ne m'apporte RIEN , des semaines qui se ressemblent toutes , des week-end à rester seul chez moi , pas d'amis , pas de copains , de toute façon je ne vois pas qui voudrais devenir l'ami d'un mec aussi con que moi Je ne suis qu'un incapable qui n'arrive à rien , une nullité , un raté .
J'ai vécu une très belle histoire avec un garçon mais celui ci est parti et je ne le supporte pas .
Je n'ai pas vraiment de question à vous poser car le fond de mon problème je le connais et ce n'est pas des cachetons qui m'aideront à m'en sortir , au contraire je pourrais tous les prendre d'un seul coup ... non , ce dont j'ai besoin et ce qu'il me faut c'est " simplement " l'Amour d'un garçon , un Amour vrai et beaucoup d'affection . En fait ce que j'aimerais savoir c'est si vous avez déjà eu affaire à des " cas " comme moi et si oui s'en sont ils sortis et comment ???
Bon je vous laisse mais j'aimerais partir ...
christophe
La réponse : |
Le grand amour est difficile à rencontrer, chez les gays comme chez les hétéros, et la solitude affective et sentimentale, le sentiment d'être "hors norme" sont souvent les déclencheurs de "coups de blues" répétés. Tout le monde, et le monde gay principalement, a traversé ou traverse encore des périodes difficiles où la réalité ne rejoint pas vraiment les rêves et les fantasmes. Ce sont des périodes limitées dans le temps qui ont toujours une fin heureuse : une rencontre inopinée, de nouveaux challenges, ouvrent de nouveaux horizons et font découvrir des univers que l'on ne soupçonnait pas jusqu'alors. Pour ouvrir les yeux tout grand, rien ne vaut par exemple un engagement dans le milieu associatif : il permet de se mettre au service de l'autre (et l'on se rend compte souvent qu'il est plus malheureux que nous-même) et de faire des rencontres intéressantes et surprenantes, des rencontres de personnes qui poursuivent le même but et avec lesquelles il y a beaucoup à partager. Il permet aussi, cet engagement, à oublier ses propres problèmes le temps d'une (inter)action. Je sais parfaitement que le suicide ou son évocation ne sont pas des solutions pertinentes au mal-être. Même si nous y avons tous pensé un jour ou l'autre, ce qui est tout à fait normal, il n'est pas besoin de passer à l'acte pour trouver une meilleure solution. Songez que quelque part un autre jeune gay, un adolescent ou un jeune adulte qui découvre sa particularité et qui risque de mal la vivre, a peut-être besoin de vous comme vous avez besoin de lui. Pour lui et pour les autres, osez vivre ! Si le cap actuel vous paraît difficile à franchir, n'hésitez pas à aller rencontrer un thérapeute, médecin psychiatre, psychologue... qui pourra vous aider momentanément. Voici les coordonnées de l'association PsyGay : contactez-les. (PsyGay : 01 30 39 29 52, de 21 h 30 à 22 h 30.)
Amicalement,
Alex.
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