Juste avant la fameuse tempête que tout le monde a en mémoire,
Juste avant la tempête que seuls mes proches connaissent et qui dévasta mon univers.
La première tempête dura quelques heures,
La deuxième dura plus de 5 ans.
Les dégâts de la première sont, en grande partie, réparés.
Ceux de la deuxième restent encore inchiffrés.
Le temps fera son ?uvre?
Donc, en ce temps-là?.
?J?étais le PD ordinaire, le PD des bois, le PD des gogues, le PD des cachotteries, des faire-semblants, des silences etc? Beaucoup connaissent !
un soir de juin, quinze jours avant de rencontrer le dieu du vent qui allait mettre à bas tout ce que j?avais mis quarante ans à construire, je me promenais donc dans les bois?.
?.espérant bien que le loup y serait.
« Loup y es-tu ? »
« M?entends-tu ? »
« Que fais-tu ? »
« Je sors ma culotte !!! »
J?y rencontrai un gars que je connaissais pour avoir passé quelques chaudes soirées sympas avec lui, à la maison. Nous nous mîmes à discuter et à échanger quelques caresses, appuyés à la voiture.
Nous en étions à défaire nos ceintures quand deux autres mecs sont arrivés.
Les caresses de l?un se portèrent vers moi, quand mon « copain » suçait déjà l?autre ( il faut dire que c?est un rapide ? sur la route, devant nous, souvent les routiers nous embêtent, mais lui il avait souvent un routier derrière et un routier devant. Et je ne pense pas que ça le dérangeait ).
Je m?attendais à un plan ordinaire, on sort la culotte, on suce, on baise et on se barre?.
Et bien non !
Je suis désolé pour ceux qui attendent du foutre par pleines giclées, c?était pas ça du tout.
J?étais debout devant lui, de ma taille, à peu près 1m75, mince et assez jeune, dans les 35a, une brosse longue, souple et brune sur la tête, de jolis traits, des yeux perçants que je vis marrons foncés ou noirs et qui me fixaient.
Il faisait très sur de lui.
Je crois que tant que je l?ai eu en face de moi, ses yeux n?ont jamais quitté les miens.
Nous commençâmes à nous caresser, sur les vêtements, le torse, les cuisses, les fesses, la braguette. Un peu une reconnaissance de terrain. Nous défîmes nos pantalons, et nos bites se rencontrèrent.
Là encore, des caresses très douces, très lentes, très longues.
Il n?avait l?air pressé de rien, ce qui est rare, au bois.
Nous étions éclairés par la lueur froide de la lune, dans la petite fraîcheur de la nuit, accompagnés par le bruit lointain des camions sur la nationale. Cette inquiétude faite du noir aiguisait les sens au maximum dans un sentiment un peu irréel de danger potentiel.
La chaleur de ce corps contre le mien en devenait brûlante et réconfortante.
Le stress créé par l?endroit où nous étions nous faisait inconsciemment nous ouvrir plus à l?autre, attendre plus de l?autre, comme d?une bouée de sauvetage.
Il caressait mon torse à travers le t-shirt et attiraient les pointes de mes seins avec le tissu, sans pincer, une fois, deux fois, trois, quatre, il n?en finissait pas?.
Mes reins se cassèrent et je commençais à onduler?
Je venais de découvrir, avec les caresses de ce mec que mes seins étaient sensibles et pouvaient m?amener des vagues de désir et de plaisir, ce que je n?avais jamais soupçonné.
Ses yeux vissés aux miens, guettant la moindre réaction y étaient pour beaucoup.
Il se mit à genoux pour avaler ma bite tendue tout en continuant à agacer mes tétons.
Je bandais à mort. On aurait dit qu?il avait découvert les interrupteurs à actionner pour me faire gémir, décoller, en désirer plus, et plus encore.
Il se releva et je voulus faire de même pour lui?.
Il m?en empêcha, me colla à la portière de la voiture, juste à côté des deux autres qui se suçaient goulûment.
Il se colla à moi et sa langue caressa mes lèvres, les pénétra et vint s?enrouler à la mienne pendant que nos bassins collés ondulaient de concert. Nos bites, l?une contre l?autre faisant des concours de raideur et de palpitations.
Cette puissance sensuelle exacerbée et retenue à la fois était jouissive à un point que je ne saurais dire.
J?avais l?impression d?être désiré?.
Ses mains caressaient mon bas ventre, dérapant sur ma queue de temps en temps lui occasionnant un sursaut de surprise et de désir. Sa langue glissait toujours contre la mienne, et souvent il se reculait un peu pour planter ses yeux à nouveaux dans les miens pour y suivre la montée de la jauge du plaisir.
Le gars à côté de moi essaya de se rapprocher pour m?embrasser, pour amorçer un plan à trois ou quatre, mais il comprit très vite que le jeu que nous menions n?était pas le même.
Je les vis même, un long moment, nous observer et nous envier dans nos ébats.
Il releva mon t-shirt derrière mon cou, et posa le bout de sa langue sur la pointe d?un sein. Juste sa pointe sur la mienne, Ce fut comme une décharge électrique. Je ne m?y attendais pas?.et cette chaleur humide et précise était insupportable de plaisir.
Il fit le tour du même téton avec sa langue, puis l?aspira, et recommença encore et encore (d ?accord, d?accord ? pour les fans de Francis Cabrel).
Je n?étais qu?ondulations, soupirs et désir.
Il m?invita à me retourner, à m?appuyer contre le capot avant de la voiture. Là je me suis pensé « c?est bon, t?y as droit tu vas te faire sauter ! » Et bien non, j?aurais eu tout faux ce soir-là. C?est vrai que c?est le premier que je croisais et qui agissait comme ça?. Et je crois bien que ce fût le dernier. D?autres s?en sont approché mais aucun ne l?a rejoint.
J?aimais la façon dont il me dirigeait. On s?imagine toujours la domination comme un truc un peu violent dans lequel le dominateur PREND son plaisir de la manière qu?il veut et imposée par lui au soumis.
Et bien, ce gars-là, il me dominait complètement de ses gestes, de son regard, mais pour ME DONNER le plaisir.
Je ne savais jamais ce qu?il allait faire, ça redoublait mon excitation.
Il caressa ma nuque, mes côtés, mon dos, mes fesses de sa main bien à plat puis les pétrit en douceur?puis il s?agenouilla derrière moi, caressa mes mollets et remonta vers l?intérieur de mes cuisses?
Il appuya sur mon dos pour que je colle mon ventre au capot.
Il écarta mes cuisses et palpa mes fesses?
Puis je sentis sa langue les parcourir sur toutes leurs formes.
Puis il les écarta doucement et pointa sa langue sur mon petit trou?
Je pensais toujours, à ce moment là, qu?il me préparait pour prendre mon cul d?assaut.
Il me lécha la raie, du bas des reins jusqu?à la naissance des bourses avec une lenteur affolante?
C?est là que je m?abandonnai complètement. Nous n?en étions plus à l?échange des plaisirs où la caresse apportée par l?un doit être rendue?.
Il ne demandait rien, il donnait.
Je me détendis totalement, le ventre, le torse et la joue collés au capot encore chaud de la voiture, j?écartai plus les cuisses et le laissai profiter de mon cul, me caresser, lécher, bouffer, pénétrer.
Il mordait mes fesses, la droite, la gauche, à nouveau la droite, puis donnait un coup de langue à ma rondelle, l?aspirait, la mordillait délicatement, la pénétrait de sa langue?
Il fit cela un bon moment?et je l?accompagnais de mes cambrés accentués, de mes soupirs, de mes grognements.
Lui prenait son plaisir avec moi.
Puis il alterna la langue, un doigt, la langue, un doigt, puis le pouce qui donne une sensation bien différente quand il est bien introduit? et là je crois que ce sont les seuls mots que je l?ai entendu prononcer dans cette rencontre.
« Ce cul ! Ce cul ! Oh ce cul ! »
Je sais, le dialogue manque de vocabulaire, mais pas de passion ni de vécu. Et ces mots, pour simples qu?il soient, m?ont fait énormément plaisir.
Et pour me le prouver, il installa sa bouche sur mon trou d?amour, comme une ventouse. Aspirant, pénétrant?
Puis il me doigta longtemps, sans aller profond, sans mouvement brusque?un titillement prononcé de rondelle, j?appellerais ça, accompagné de caresses partout?.
Je ne savais pas à l?époque qu?on pouvait jouir comme ça. Jouissance physique, cérébrale, gratuite, donnée, forcée, sans s?occuper de la queue qui nous semble si essentielle.
J?étais fou de ses caresses?
J?ai retrouvé ce plaisir quelques temps plus tard avec le mec qui est devenu mon « mari », avec mon cul, avec le sien?mais jamais avec cette nuance de domination, d?attente d?on ne sait quoi. Jamais avec cette puissance sensuelle qui était due au lieu, à l?heure, à la personnalité de l?autre, à l?inconnu?.
Elle ne m?a pas manqué, car le plaisir que j?avais avec mon mec, s?il venait du corps, venait aussi et surtout du c?ur et de la tête. Le corps était juste un moyen d?expression pour dire : « Je t?aime ! »
Pour cela, ce plaisir et cette jouissance restent, à ce jour, inégalés?
Quant à mon mec du bois, ça s?est fini un peu en quenouille par ma faute. Il m?avait tellement excité que je lui ai demandé de me prendre?pensant que c?était ce qu?il attendait et que s?il avait été excellent dans ce que je prenais pour des préliminaires, il se surpasserait pour le reste.
C?était une erreur.
Il a hésité un moment?
A enfilé un préservatif?
J?ai senti que le charme était rompu?.
Nous étions revenus dans un plan courant.
Il a du ressentir la même chose, ne devait pas avoir envie de « ça »?
Je n?avais pas su le comprendre?
Nous avons reculé dans l?intensité du plaisir?
La pénétration a échoué?
Mon entrée s?est refermée?son bélier a plié?.
Finie la fête?.
J?ai regretté ma bêtise, mais pas les découvertes qu?il m?avait fait faire sur ma sensibilité.
A ceux qui croiraient que je ne rencontre que des mecs exceptionnels dans des plans exceptionnels, je dirai que malheureusement non.
Je ne raconte que les moments (ou les mecs) que, moi, j?ai trouvés exceptionnels. Autrement les plans foireux, les mecs idiots ou manches, fiers et même moches dedans comme dehors, les plans où personne ne bande, je connais aussi. Mais est-ce intéressant à raconter ?
Je terminerai, par un petit quatrain pour mon ex, la tempête de la fin du siècle dont je parlais en préambule :
Plutôt que de laisser, des bites, le cortège
Casser les sentiments jusqu?à n?en avoir plus,
Peut-être aurions-nous du te plonger sous la neige
comme on voudrait en vivre chaque fois que l'on rencontre un partenaire. Mais hélas ! je peux dire comme toi que je ne parle que de ceux qui m'ont laissé une bonne impression, même s'ils n'ont pas toujours la saveur de ton histoire ; parce que c'est vrai que certaines caresses donnent plus de jouissance que certaines pénétrations hâtives et sans saveur
Un texte, une histoire toute en douceur.
Cela nous change un peu. J'ai vécu aussi une expérience toute en douceur où les corps sont unis dans les caresses, où le but est de donner et prendre du plaisir. Cela peut durer des heures et le final est ce que l'on souhaite. Les moments que j'ai vécus sont graver à tout jamais car ce fut un VRAI bonheur.
guif
Voilà un récit qu'il est REMPLI de vérité, pas de sperme partout, pas d'onomatopées gluantes. Du texte et des choses à dire qui son dites avec talents. Je t'applaudis encore Philippe.